de leurs enfants, ne sont appuyés que sur la bonne foi.
Ils ne peuvent faire aucun acte de religion sans encourir la peine des galères ; il sont exclus, non-seulement des places honorables, mais de la plupart
des métiers. Nous devons espérer que la raison, qui,
à la longue, triomphera du fanatisme, et l’apolitique,
qui dans tous les temps l’emporte sur la superstition,
détruiront enfin ces lois. La tolérance établie dans
toute l’Europe, hors l’Italie, l’Espagne et la France,
l’Amérique appelle l’industrie et offre la libellé, la
tolérance et la fortune à tout homme qui, ayant un
métier, voudra quitter son pays ; et la politique ne
permettra point de laisser subsister plus longtemps
des lois qui mettent en contradiction l’amour naturel
de la patrie, avec l’intérêt et la conscience, et
elles pourraient amener des émigrations plus funestes
que celles du siècle dernier, et nous faire perdre
en peu d’années tous les avantages du commerce,
dont la révolution de l’Amérique doit être la source.
Louis XIV a décidé que la noblesse non titrée donnerait le monseigneur aux maréchaux de France, et elle s’y est soumise sans beaucoup de peine : chacun espère devenir monseigneur à son tour.
Le même prince a donné des prérogatives particulières à quelques familles. Celles de la maison de Lorraine ont excité peu de réclamations, et mainte-
- ↑ Tome XXXVIII, p. 431