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NOTES


demande pardon ; mais je n’avais pas su jusqu’ici que deux cents lapins pussent jamais faire un cheval. »

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LEIBNITZ [1].


Leibnitz prétendait qu’il n’y avait aucun phénomène dans la nature qui fût l’ouvrage du hasard ou de la volonté sans motif de l’Être suprême ; mais que chacun avait une raison suffisante de son existence, soit dans la nature même des choses, soit dans la perfection de l’ordre général de l’univers. Voilà ce qu’il a soutenu, mais ce qu’il n’a pas prouvé. Il a essayé d’en donner des preuves métaphysiques ; mais il est aisé de voir qu’elles supposent une connaissance de l’essence divine que nous ne pouvons avoir. Quant aux preuves de fait, il faudrait pouvoir assigner d’une manière claire la raison suffisante de tous ou de presque tous les phénomènes ; alors ce principe pourrait devenir du moins très-probable.

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LOIS [2].


Quand les lois sont très-simples, il n’y a guère de procès où l’une des deux parties ne soit évidemment un fripon, parce que les discours roulent sur des faits, et non sur le droit. Voilà pourquoi on fait dans

  1. Voltaire, tome XXXI, p. 341.
  2. Voltaire, tome XXIX, p. 383.