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NOTES


IMPOTS.


Effets des impôts extraordinaires sur le peuple[1].


Il est très-vrai que toute taxe annuelle n’est payée en réalité que par les propriétaires de terres ; la petite partie qui peut l’être par les profits du commerce étranger ne mérite point d’être comptée ; mais il n’en est pas de même des taxes extraordinaires levées en temps de guerre. Celles qui portent sur les consommations du peuple ne font pas augmenter ses salaires, parce que les propriétaires alors font moins travailler. Le peuple souffre donc directement de ces taxes. Il souffre par la même raison de celles qui paraissent ne porter directement que sur les propriétaires. Celles-là ne seraient indifférentes au peuple que dans le cas où le produit de ces taxes serait employé en entier à lui procurer des salaires : encore faudrait-il qu’elles ne fussent payées que par les propriétaires riches ; le peuple, la populace même souffrent donc réellement des impôts extraordinaires.

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INQUISITION [2].


Depuis que M. de Voltaire a écrit ce chapitre (le CXLe de l'Essai sur les mœurs), l’inquisition a été détruite à Milan, sous le règne de l’impératrice Marie-Thérèse, d’après les conseils du comte de Fir-

  1. Voltaire, tome XXII, p. 337.
  2. Voltaire, tome XVIII, p. 265.