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SUR VOLTAIRE.


fait-il l'a masculin et l's féminin ? et remarquons que cet usage n’est rien moins qu’uniforme. Il y a beaucoup de variation sur ce point dans les auteurs ; et M. de Voltaire lui-même, dans ses Commentaires sur Corneille, a écrit un s, cet s, et une s, cette s.

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GEX.


Sur les remontrances du pays de Gex au roi[1].


M. de Voltaire avait remarqué, dès les premières années de son établissement à Ferney, que l’administration des fermes était ruineuse pour le pays de Gex, séparé de la France par une chaîne de montagnes. Par une suite de cette position, les salaires des employés, nécessaires pour empêcher la fraude, excédaient de beaucoup le produit des droits, et la facilité de s’y soustraire multipliait les vexations, les amendes et les supplices. Il pria, vers 1763, M. de Montigni, de l’Académie des sciences, cousin germain de madame Denis, de s’unir à lui pour obtenir du gouvernement que ces droits fussent remplacés par un impôt simple et facile à lever. Tous deux suivirent ce projet avec constance sous les différents ministres qui se succédèrent dans le département des finances, et ils l’obtinrent enfin, après douze ans de sollicitations, sous le ministère de M. Turgot, en 1775.

  1. Voltaire, tome XXIX, p. 512