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SUR VOLTAIRE.


étaient restés dans leur premier état, ils n’auraient rien changé à la température de ces mêmes corps. On a fait, depuis quelques années, des expériences très-suivies et très-bien faites sur cette classe de phénomènes. Il paraît donc que le feu s’applique aux corps de trois manières différentes : 1° en sorte qu’il puisse en être séparé sans y rien changer que leur température ; 2° de manière à ne pouvoir en être séparé que lorsque l’état de ces corps vient à changer ; 3° par une véritable combinaison, qu’on ne peut détruire sans changer la nature du corps. On peut consulter sur cet objet les ouvrages de MM. Scheele, Black, Crawford ; on y trouvera des expériences bien faites, bien combinées, et des vues ingénieuses.

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FONTANELLE [1].


Basnage pressa longtemps Fontenelle de répondre à Balthus. Mon parti est pris, répondit Fontenelle, je ne répondrai point au livre du jésuite ; je consens que le diable ait été prophète, puisque Balthus le veut, et qu’il trouve cela plus orthodoxe.

Lorsque la première édition du Siècle de Louis XIV devint publique, Fontenelle vivait encore. On avait cherché à l’irriter contre M. de Voltaire. Comment suis-je traité dans cet ouvrage ? demanda Fontenelle à un de ses amis. Monsieur, répondit-il, M. de Voltaire commence par dire que vous êtes le seul homme

  1. Voltaire, tome XX, p. 101.