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NOTES


nombre d’hommes grossiers réunis ? Si l’on eût fixé le dimanche pour le jour où tous les tribunaux, toutes les audiences des gens en place, toutes les caisses publiques seraient ouvertes au peuple ; où ils pourraient s’assembler pour les affaires communes ; où les lois du prince leur seraient annoncées ; où tous les actes dont il est important d’instruire les citoyens seraient publiés, ces jours deviendraient nécessairement des jours de repos et de fêtes pour tous ceux qui ne seraient point obligés de travailler ou de s’occuper d’affaires. Quant aux règlements qui défendent certaines choses pendant le service divin et les permettent à d’autres heures, tolèrent qu’on vende des petits pâtés et ne tolèrent pas qu’on porte un habit en ville, veulent qu’on demande permission à un prêtre ou à un magistrat pour couper ses blés, exigent qu’on n’use de cette permission qu’après avoir été à la messe ; ils seraient la preuve de la superstition la plus abjecte, si l’argent qui en revient aux magistrats subalternes n’obligeait pas d’y supposer des vues plus profondes.

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FEU (SUR LA NATURE DE) [1].


On voit, par la lecture de toutes les pièces sur la nature du feu, envoyées à l’Académie en 1740, que la doctrine de Stahl, sur le phlogistique, était alors absolument inconnue en France. Le phlogis-

  1. Voltaire, tome XXXI, p. 304.