nombre d’hommes grossiers réunis ? Si l’on eût fixé
le dimanche pour le jour où tous les tribunaux,
toutes les audiences des gens en place, toutes les
caisses publiques seraient ouvertes au peuple ; où ils pourraient s’assembler pour les affaires communes ;
où les lois du prince leur seraient annoncées ; où
tous les actes dont il est important d’instruire les citoyens seraient publiés, ces jours deviendraient nécessairement des jours de repos et de fêtes pour tous
ceux qui ne seraient point obligés de travailler ou
de s’occuper d’affaires. Quant aux règlements qui défendent certaines choses pendant le service divin et
les permettent à d’autres heures, tolèrent qu’on
vende des petits pâtés et ne tolèrent pas qu’on porte
un habit en ville, veulent qu’on demande permission
à un prêtre ou à un magistrat pour couper ses
blés, exigent qu’on n’use de cette permission qu’après
avoir été à la messe ; ils seraient la preuve de la superstition la plus abjecte, si l’argent qui en revient aux magistrats subalternes n’obligeait pas d’y supposer des vues plus profondes.
On voit, par la lecture de toutes les pièces sur la nature du feu, envoyées à l’Académie en 1740, que la doctrine de Stahl, sur le phlogistique, était alors absolument inconnue en France. Le phlogis-
- ↑ Voltaire, tome XXXI, p. 304.