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NOTES


FEMMES.


Sur les femmes qui se prostituent à leurs domestiques premiers[1].


Une loi de France condamne dans ce cas le domestique à la mort, quand la femme est mariée, ou que c’est une fille sous la puissance de parents. C’est ainsi qu’autrefois la vanité foulait aux pieds l’humanité et la justice ; c’est ainsi que ceux qui avaient des aïeux ou des richesses osaient avouer leur insolent mépris pour les hommes, et ce sont les siècles qui ont produit ces lois qu’on a l’imbécillité ou la turpitude de regretter. Cette loi est du nombre de celles qu’il est à désirer, pour l’honneur de la nation, de voir effacer de notre code.

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FÊTE-DIEU [2].


Cette solennité fut longtemps en France une source de troubles. La populace catholique forçait à coups de pierres et de bâtons les protestants à tendre leurs maisons, à se mettre à genoux dans les rues. Le cardinal de Lorraine, les Guise, employèrent souvent ce moyen pour faire rompre les édits de pacification. Le gouvernement a fini par ériger en loi cette fantaisie de la populace ; ce qui est arrivé plus souvent qu’on ne croit dans d’autres circonstances

  1. Voltaire, tome XXIX, p. 320
  2. Voltaire, tome XVII, p. 212.