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SUR VOLTAIRE.

en prison à l’âge de plus de 70 ans, par ordre des mêmes inquisiteurs.

Ne soyons donc pas étonnés, si on ne trouve pas un seul Romain parmi les hommes illustres en tout genre, qui, dans ces derniers siècles, ont fait honneur à l’Italie.

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DUELS [1].


La douceur des mœurs, l’habitude de vivre dans la société, ont plus contribué que les lois à diminuer la fureur des duels. Louis XIV n’a réellement détruit que l’usage d’appeler des seconds. Ses lois n’ont pas empêché que de Stockholm à Cadix, tout gentilhomme qui refuse un appel, ou qui souffre une injure, ne soit déshonoré. Louis XIV lui-même n’eût ni osé, ni voulu forcer un régiment à conserver un officier qui eût obéi à ses édits. Établir la peine de mort contre un homme qui a prouvé qu’il préférait la mort à l’infamie, est une loi également absurde et barbare, digne, en un mot, de la superstition qui l’avait inspirée.

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DUQUÊNE [2].


Duquêne fut mal récompensé, parce qu’il était protestant. Louis XIV le lui fît sentir un jour :

  1. Voltaire, tome XXXI, p. 203.
  2. Voltaire, tome XX, p. 395.