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SUR VOLTAIRE.


CHARLES II.


Sur sa conduite envers les meurtriers de son père les premiers[1].


Charles II eût montré une meilleure politique en ne permettant aucune recherche contre ces misérables, et en ne leur laissant pas l’honneur de mourir avec un courage qui diminuait l’horreur de leur crime. Il eût été plus noble de vaincre Cromwell que de faire traîner son cadavre sur la claie. On a prétendu que Charles II avait même payé des assassins pour faire périr quelques-uns des meurtriers qui s’étaient retirés dans les pays étrangers. Cette conduite augmenta la haine du parti qui avait détrôné son père, parti dont les restes troublèrent son règne, et contribuèrent à l’expulsion de sa famille.

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CLERGÉ.


Sur les biens ci-devant possédés par le clergé[2].


Cet usage était moins un abus que le faible correctif d’un abus très-important. Le prince devrait sans doute réunir à son domaine et employer au service public les biens possédés par le clergé, en payant aux seuls ecclésiastiques utiles, même suivant les principes de la religion, c’est-à-dire, aux évêques et aux curés, des appointements réglés par

  1. Voltaire, tome XIX, p. 206.
  2. Voltaire, tome XIX, p. 61.