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SUR VOLTAIRE.


Outre ce neveu, M. de Fontenelle avait encore un frère qui était prêtre. Quelqu’un lui demandait un jour ce que faisait son frère : Le matin il dit la messe, et le soir il ne sait ce qu’il dit.

(M. d’Aube est auteur de l’ouvrage intitulé : Essais sur les principes du Droit et de la Morale. Paris, 1743, in-4o)

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AXIOME.


Sur l’axiome : Tout ouvrage démontre un ouvrier[1].


La preuve de l’existence de Dieu, tirée de l’observation des phénomènes de l’univers, dont l’ordre et les lois constantes semblent indiquer une unité de dessein, et par conséquent une cause unique et intelligente, est la seule à laquelle M. de Voltaire se soit arrêté, et la seule qui puisse être admise par un philosophe libre des préjugés et du galimatias des écoles. L’ouvrage intitulé : Du principe d’Action, contient une exposition de cette preuve à la fois plus frappante et plus simple que celles qui ont été données par des philosophes qu’on a crus profonds, parce qu’ils étaient obscurs et éloquents, parce qu’ils étaient exagérateurs. On pourrait demander maintenant quelle est pour nous, par l’état actuel de nos connaissances sur les lois de l’univers, la probabilité que ces lois forment un système uni et régulier ; et ensuite la probabilité que ce système régulier

  1. Voltaire, tome XXXII, p. 97.