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TABLE GÉNÉRALE ALPHABÉTIQUE.

Voltaire les commença peu de temps après l’aventure de Francfort, et ensuite les abandonna, il est même très-vraisemblable qu’il les avait oubliés, et que même longtemps avant de mourir il n’avait plus l’idée de les laisser après lui.

Une copie trouvée dans ses papiers fut imprimée quelque temps après sa mort ; elle fut lue par Frédéric, qui parut insensible à ce qu’elle renfermait d’injurieux, sans doute parce que sa raison lui fil apercevoir que les traits lancés contre son avarice, sa dureté et ses prétentions poétiques, paraissant renfermer tout ce qu’un sentiment de vengeance avait pu rassembler contre lui, donnaient plus de poids à ce qu’on disait, dans le même ouvrage, de son génie et de son courage.

Ces mémoires assurent en effet au roi de Prusse tout ce qu’ils ne lui ôtent point ; et dans ce sens, les satires dont les auteurs sont instruits, et qui respectent les vraisemblances, servent souvent plus la renommée de ceux qui en sont l’objet, qu’un silence qui permet quelquefois aux imputations du vulgaire de s’accréditer, et expose les historiens à devenir l’écho des calomnies populaires.

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TABLE GÉNÉRALE ALPHABÉTIQUE [1].


Dans les anciennes éditions des Œuvres de Voltaire, on trouve deux sortes de tables. l'Essai sur les

  1. Voltaire, t. LXX, p. 353.