Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 4.djvu/323

Cette page n’a pas encore été corrigée
309
ÉLOGE DE VOLTAIRE.


jugements sévères sur quelques ouvrages oubliés aujourd’hui, et sur quelques personnes qui étaient alors en crédit ; mais des éditeurs n’étant garants ni des opinions ni des jugements de l’auteur qu’ils impriment, nous n’avons eu d’autre lâche à remplir que de donner ces œuvres telles qu’elles ont été composées.

Séparateur


ÉLOGE DE VOLTAIRE,
PAR LE ROI DE PRUSSE [1].


On a cru devoir imprimer ici ces deux éloges consacrés à la mémoire de Voltaire par deux de ses disciples.

L’éloge prononcé solennellement dans l’académie de Prusse est une assez belle réparation de la tyrannie exercée à Francfort. Ce n’est pas, comme les hommes puissants sont trop tentés de le croire, que des louanges expient des injustices, et qu’ils n’aient plus rien à se reprocher lorsqu’ils ont daigné dire quelque bien de ceux qu’ils ont opprimés par leurs ordres. Cette contradiction coûte moins à leur amour-propre que le noble aveu d’une erreur ; et nous sommes fâchés que le loi de Prusse ne se soit pas élevé au-dessus de cette petitesse commune.

Le discours de M. de la Harpe est un monument élevé par l’admiration et par la reconnaissance. Aucun

  1. Voltaire, tome LXIX, page 317.