jugements sévères sur quelques ouvrages oubliés
aujourd’hui, et sur quelques personnes qui étaient
alors en crédit ; mais des éditeurs n’étant garants ni
des opinions ni des jugements de l’auteur qu’ils impriment, nous n’avons eu d’autre lâche à remplir
que de donner ces œuvres telles qu’elles ont été
composées.
On a cru devoir imprimer ici ces deux éloges consacrés à la mémoire de Voltaire par deux de ses disciples.
L’éloge prononcé solennellement dans l’académie de Prusse est une assez belle réparation de la tyrannie exercée à Francfort. Ce n’est pas, comme les hommes puissants sont trop tentés de le croire, que des louanges expient des injustices, et qu’ils n’aient plus rien à se reprocher lorsqu’ils ont daigné dire quelque bien de ceux qu’ils ont opprimés par leurs ordres. Cette contradiction coûte moins à leur amour-propre que le noble aveu d’une erreur ; et nous sommes fâchés que le loi de Prusse ne se soit pas élevé au-dessus de cette petitesse commune.
Le discours de M. de la Harpe est un monument élevé par l’admiration et par la reconnaissance. Aucun
- ↑ Voltaire, tome LXIX, page 317.