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L'HOMME AUX QUARANTE ÉCUS.

On y a joint un grand nombre de morceaux peu étendus, qu’il eût été difficile de classer dans quelques-unes des divisions de cette collection.

On trouvera nécessairement ici quelques répétitions ; ce qui ne doit pas surprendre, puisque nous réunissons des morceaux destinés à faire partie d’ouvrages différents. Cependant on les a évitées autant qu’il a été possible de le faire, sans altérer ou mutiler le texte.

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L'HOMME AUX QUARANTE ÉCUS.


Après la paix de 1748, les esprits parurent se porter, en France, vers l’agriculture et l’économie politique, et on publia beaucoup d’ouvrages sur ces deux objets. M. de Voltaire vit avec peine que, sur des matières qui touchaient de si près au bonheur des hommes, l’esprit de système vînt se mêler aux observations et aux discussions utiles. C’est dans un moment d’humeur contre ces systèmes, qu’il s’amusa à faire ce roman. On venait de proposer des moyens de s’enrichir par l’agriculture, dont les uns demandaient des avances supérieures aux moyens des cultivateurs les plus riches, tandis que les autres offraient des profits chimériques. On avait employé, dans un grand nombre d’ouvrages, des expressions bizarres, comme celle de despotisme légal, pour exprimer le gouvernement d’un souverain absolu, qui conformerait toutes ses volontés aux principes démontrés de l’économie politique ; connue celle