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LA DÉFENSE DE MON ONCLE.


pour oser révoquer eu doute ce qu’a dit M. l’abbé. Alors il se fait Juif, dans l’espérance d’être écouté hors de son collège, et il dénonce l’auteur téméraire qui ne veut pas tout croire sur sa parole. Comment ! je passe dans mon quartier pour un ministre de la Divinité, et sans respect pour le sacrement de l’ordre et la bénédiction de licence, vous voulez raisonner avec moi comme avec votre égal, parce que vous avez fait de beaux vers et que vous écrivez éloquemment en prose ! L’État est renversé, si on laisse une pareille licence impunie. Nous ne pouvons lapider cet audacieux suivant la douceur des lois juives ; consolons-nous en lui disant des injures.

Telle est la source de ces libelles auxquels M. de Voltaire daigna si souvent répondre ; mais dans ces réponses il a presque toujours le talent d’amuser et d’instruire ses lecteurs ; et ses adversaires n’ont malheureusement jamais eu ni l’un ni l’autre.

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LA DÉFENSE DE MON ONCLE.


La Philosophie de l’histoire, qui sert d’introduction à l'Essai sur les mœurs et l’esprit des nations depuis Charlemagne, avait d’abord été imprimée sous le nom de l’abbé Bazin. Il parut une critique de cet ouvrage, ayant pour titre : Supplément à la philosophie de l’histoire. On suppose que c’est ici le neveu de l’abbé Bazin qui répond à cette critique, et venge la mémoire de feu son oncle.

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