Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 4.djvu/244

Cette page n’a pas encore été corrigée
230
CONTES EN VERS.


et de bien boire, et se prêtait de bonne grâce aux plaisanteries dont on le rendait l’objet.

Le ton qui règne dans cette fête, où se trouvaient un grand nombre de jeunes femmes, et dans la description adressée à une princesse jeune et qui n’était point mariée, est un reste de la liberté des mœurs de la régence.

Tous les vers, à beaucoup près, ne sont pas de M. de Voltaire, et ceux qui lui appartiennent sont faciles à distinguer.

Le divertissement intitulé l'hôte et l'Hôtesse a été composé pour une fête que Monsieur devait donner à la reine, à Brunoy, en 1776.

Séparateur


CONTES EN VERS.


Ce volume renferme des contes, des satires, et un recueil de poésies mêlées.

On trouve dans les Contes de M. de Voltaire une poésie plus brillante, une philosophie aussi vraie, moins naïve, mais plus relevée et plus profonde que dans ceux de la Fontaine. L’auteur de Joconde est un voluptueux, rempli d’esprit et de gaieté, auquel il échappe, comme malgré lui, quelques traits de philosophie ; celui de l'Éducation d’un prince est un philosophe qui, pour faire passer des leçons utiles, a pris un masque qu’il savait devoir plaire au plus grand nombre des lecteurs. Dans un moindre nombre d’ouvrages, les sujets sont plus variés ; ce n’est pas