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LES GUÈBRES.


triumvirat, et pour placer convenablement l’histoire de tant d’autres proscriptions qui effrayent et qui déshonorent la nature humaine, depuis la proscription de vingt-trois mille Hébreux en un jour, à l’occasion d’un veau d’or, et de vingt-quatre mille en un autre jour, pour une fille manganite, jusqu’aux proscriptions des Vaudois du Piémont. »

La pièce imprimée est très-différente du manuscrit qui a servi aux représentations. C’est sur ce manuscrit que nous avons recueilli les variantes. Elle était accompagnée, dans toutes les éditions, de deux ouvrages en prose : l’un sur le gouvernement et la divinité d'Auguste l’autre intitulé : des Conspirations contre les peuples, et des Proscriptions.

Nous avons cru que ces deux morceaux, purement historiques, et qui n’ont, avec cette tragédie, qu’un rapport éloigné, seraient mieux placés dans la partie historique de cette édition.

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LES GUÈBRES,
OU
LA TOLÉRANCE.


Le poëme dramatique, intitulé les Guèbres, était originairement une tragédie chrétienne ; mais, après les tragédies de Saint-Genest, de Polyeucte de Théodore, de Gabinie et de tant d’autres, l’auteur de cet ouvrage craignit que le public ne fût enfui dégoûté,