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ARTÉMIRE.


par vos bontés, je puis travailler longtemps pour Votre Altesse Royale, dont la conservation n’est pas moins précieuse à ceux qui cultivent les beaux-arts qu’à toute la France, dont elle est les délices et l’exemple !

Je suis avec un profond respect,
MADAME,
De Votre Altesse Royale,
Le très-humble et très-obéissant serviteur,
AROUET DE VOLTAIRE. »


On trouvera ici une Préface imprimée en 1729, dans laquelle M. de Voltaire combat les opinions de M. de la Motte sur la tragédie. La Motte y a répondu avec beaucoup de politesse, d’esprit et de raison. On peut voir cette réponse dans ses Œuvres. M. de Voltaire n’a répliqué qu’en faisant Zaïre, Mahomet, etc. ; et jusqu’à ce que des pièces en prose, où les règles des unités seraient violées, aient fait autant d’effet au théâtre, et autant de plaisir à la lecture, l’opinion de M. de Voltaire doit l’emporter.

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ARTÉMIRE.


Cette pièce fut jouée le 15 février 1720. Elle eut peu de succès. Le fond de l’intérêt est le même que dans Mariamne. C’est également une femme ver-