dans la région où il s’était placé à côté de Newton :
mais il sortit victorieux de ce combat, du moins au
jugement des philosophes et des gens du monde ; et
on convint qu’il n’y avait personne qui, par son
genre d’esprit et la précision de son style, fût plus
en état d’entendre Tacite, et plus digne de le
traduire.
Les occupations littéraires de M. D’Alembert ne lui avaient point fait négliger les mathématiques : une foule d’articles, insérés dans l’Encyclopédie, montrent, dans une exposition en apparence élémentaire, et le génie d’un géomètre, et le coup d’œil d’un philosophe.
C’est dans le même espace de temps qu’il composa ses recherches sur différents points importants du système du monde ; il y perfectionna sa solution du problème des perturbations des planètes, déjà connue depuis plusieurs années de l’Académie et des savants. Deux géomètres en partageaient la gloire avec lui ; tous trois, à peu près dans le même temps, donnaient une solution de ce problème ; le fond de leur méthode était le même : tous trois avaient trouvé, par un premier calcul, que le mouvement de l’apogée de la lune n’était que la moitié de ce qu’il est réellement ; tous trois, en calculant un terme de plus, avaient reconnu la conformité des résultats du calcul et de l’observation.
Cette concurrence, qui subsista également dans l’application de la même méthode aux mouvements des comètes, produisit une longue discussion entre M. D’Alembert et M. Clairaut, car M. Euler resta