de pure définition, les autres sont ou des faits donnés
par l’observation, ou des lois générales déduites
de la nature des corps considérés comme impénétrables,
indifférents au mouvement, et susceptibles
d’en recevoir. De ces derniers principes, celui de la
décomposition des forces était le seul vraiment général
qui fût connu jusqu’alors ; et joint à ces vérités
de définition, sur lesquelles Huyghens et Newton
n’avaient rien laissé à découvrir, il avait suffi pour
établir leurs sublimes théories, et pour résoudre ces
problèmes de statique, si célèbres dans le commencement
de ce siècle. Mais si les corps ont une
forme finie, si on les imagine liés entre eux par des
fils flexibles, ou par des verges inflexibles, et qu’on
les suppose en mouvement, alors ces principes ne
suffisent plus, et il fallait en inventer un nouveau ;
M. D’Alembert le découvrit, et il n’avait que vingt-six
ans : ce principe consiste à établir l’égalité, à chaque
instant, entre les changements que le mouvement
du corps a éprouvés et les forces qui ont été
employées à les produire, ou, en d’autres termes,
à séparer en deux parties l’action des forces
motrices, à considérer l’une comme produisant seule
le mouvement du corps dans le second instant, et
l’autre comme employée à détruire celui qu’il avait
dans le premier. Ce principe si simple, qui réduisait
à la considération de l’équilibre toutes les lois du
mouvement, a été l’époque d’une grande révolution
dans les sciences physico-mathématiques. A la vérité,
plusieurs des problèmes résolus dans le traité de
Dynamique l’avaient déjà été par des méthodes
par-
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ÉLOGE DE M. D’ALEMBERT.