Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 3.djvu/583

Cette page a été validée par deux contributeurs.
571
PRÉFACE.

Perrier, son neveu, une copie de ces pensées, rejetées par les éditeurs ; et cette copie authentique avait été faite sur l’original de Pascal, déposé à la bibliothèque de Saint-Germain des Prés.

Un homme de lettres, qui les cultive comme une source de consolation, et non comme un moyen de gloire, m’a permis d’y joindre un éloge de Pascal qu’il a fait, il y a quelques années. Cet éloge, auquel j’ai ajouté quelques notes, me paraît peindre le génie et le caractère de Pascal, beaucoup mieux que sa vie écrite par madame Perrier. D’ailleurs, il a le mérite,

    prennent bien les choses : par exemple, les deux généalogies de saint Matthieu et de saint Luc ; il est visible que cela n’a pas été fait de concert. S’il n’y avait qu’une religion, Dieu serait manifeste ; s’il n’y avait des martyrs qu’en notre religion, de même.

    « Les septante semaines de Daniel sont équivoques pour le terme du commencement, à cause des termes de la prophétie ; et pour le terme de la fin, à cause des diversités des chronologistes ; mais toute cette différence ne va qu’à deux cents ans.

    « Croyez-vous qu’il soit impossible que Dieu soit infini sans parties ? Oui. Je veux donc vous faire voir une chose infinie et indivisible. C’est un point, se mouvant partout d’une vitesse infinie ; car il est en tous lieux, et tout entier dans chaque endroit.

    « Jésus-Christ a été dans une obscurité (selon que le monde appelle obscurité) telle, que les historiens qui n’écrivent que les choses importantes, l’ont à peine aperçu. »