vatoire comme parmi nous. M. Maraldi voulut se charger de diriger les premières études du petit-fils de Dominique Cassini, dont il était l’élève et le neveu ; ses soins, aidés des heureuses dispositions de
M. de Thury, eurent un si heureux succès, qu’ayant
à peine dix ans, le jeune astronome calcula les phases
de l’éclipsé totale de soleil qu’on attendait pour
l’année 1727. En 1735, il fut reçu à l’Académie,
comme adjoint surnuméraire, à l’âge de vingt et un
ans ; son père y avait-été admis beaucoup plus jeune,
à dix-sept ans seulement. On peut croire que dans
ces adoptions, en quelque sorte prématurées, l’Académie
avait compté pour quelque chose le nom de
Cassini, et que dans l’empire des sciences, comme
ailleurs, une naissance illustre peut aplanir tous les
chemins ; mais si, dans cette carrière, ce mérite
étranger aide quelquefois au talent, du moins il ne
peut dispenser d’en avoir ; et il serait à désirer qu’on
pût en dire autant des avantages que la naissance
procure dans d’autres états.
Les premiers travaux de M. Cassini eurent pour objet la vérification de la méridienne qui passe par l’Observatoire. Il y travailla d’abord avec son père, et ensuite avec M. l’abbé de la Caille. Cette méridienne avait été tracée par Dominique Cassini ; son fils et Picard avaient eu part à ce travail ; mais les valeurs qu’ils avaient trouvées pour les degrés du méridien en France et pour le degré de longitude pris à Paris, tendaient à faire regarder la terre comme allongée, tandis que les expériences du pendule, la mesure d’un degré de latitude, faite près du pôle,