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ÉLOGE DE M. CASSINI.


tait pas d’enfants, et un frère, chanoine de la Sainte-Chapelle.

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ÉLOGE DE M. CASSINI.


César-François Cassini de Thury, noble siennais, maître des comptes ; directeur de l’Observatoire ; de la Société royale de Londres, de l’Institut de Bologne ; des Académies de Berlin et de Munich ; pensionnaire astronome de l’Académie des sciences, naquit à Paris, le 17 juin 1714, de Jacques Cassini et de Suzanne-Françoise Charpentier de Charmoi.

Quoique la famille de M. Cassini, connue depuis plusieurs siècles en Italie, fût comptée parmi les familles sénatoriales de Sienne, dès le temps du cardinal Cassini, archevêque de cette ville en l, et qu’il y ait eu un second cardinal de ce nom dans la promotion de 1712, c’est aux sciences qu’elle doit sa principale illustration. Le nom de Dominique Cassini sera longtemps cité parmi ceux dont s’honore un siècle fécond en hommes de génie ; et, ce qui est sans exemple dans notre histoire, M. le comte de Cassini notre confrère, fils de M. de Thury, est le quatrième académicien en ligne directe de cette famille qui, depuis 1669, a constamment et sans interruption donné des astronomes à l’Académie.

Le nom de Cassini imposait, pour ainsi dire, au jeune Thury, l’obligation d’étudier l’astronomie, et de se rendre digne de succéder à son père à l'Obser-