et par des moyens qui sont encore un secret pour
nous, parvient à former ces pierres que leur éclat,
leur rareté, leur éternelle durée, ont rendues dignes
de servir d’ornement à la beauté, et de parer la
tête des rois ou les statues des dieux.
Le diamant, qui diffère de toutes les autres pierres par la propriété qu’il a de brûler, n’a pu même se dérober totalement à la sagacité de M. Bergman, qui en a fait assez pour prouver que si, dans ses recherches sur le diamant, il n’a pu obtenir un succès également complet, c’est sa fortune et non son génie qu’il en faut accuser.
M. Bergman a prouvé la nécessité de procéder dans les opérations docimastiques par la voie humide, c’est-à-dire, par l’analyse où l’on emploie des menstrues, seule méthode qui puisse être rigoureuse ; mais il enseignait en même temps à perfectionner les procédés ordinaires, à les simplifier ; il montrait quelle pouvait en être la véritable utilité : il apprenait à exécuter avec un chalumeau, un charbon, une simple cuiller et quelques substances d’épreuve, de premières analyses assez exactes pour reconnaître les substances minérales avec certitude, et se guider dans une analyse plus complète. M. Bergman entreprit alors de classer toutes ces substances d’après leur composition chimique. Cette méthode est la seule vraiment scientifique, puisque c’est la seule qui ait pour objet les qualités essentielles aux substances, celles dont dépendent toutes leurs propriétés secondaires ; mais une difficulté jusqu’alors insoluble avait empêché les naturalistes d’adopter