ressants par cette foule d’observations qu’offre au philosophe qui sait voir et réfléchir, le spectacle de leur industrie, de leur prévoyance, de leurs travaux, de leurs mœurs, de leur état de civilisation plus ou moins perfectionnée : tel a été le fruit du goût de M. Bergman pour une étude qui déjà n’était plus
pour lui qu’un délassement ; car les mathématiques
et les parties de la physique qui y ont rapport étaient
devenues sa véritable occupation. M. Bergman aimait
à parler de ses premiers travaux dans un genre
auquel il avait renoncé, mais pour lequel il avait
conservé un goût très-vif ; et longtemps après il citait
avec une sorte de complaisance, que dans un
seul jardin, et pour une seule année, l’usage d’un
moyen qu’il avait indiqué avait prévenu la naissance
de plus de sept millions d’insectes destructeurs.
Il fut nommé, en 1761, professeur de mathématiques et de philosophie naturelle. Depuis plusieurs années il enseignait les différentes parties de ces sciences. Nous lui devons une savante histoire de l’arc-en-ciel et des crépuscules, des recherches sur l’aurore boréale, sur les phénomènes électriques, sur l’électricité du cristal d’Islande, sur celle de la tourmaline. Enfin on trouve son nom dans la liste des astronomes qui ont observé le premier passage de Vénus sur le soleil, parmi ceux dont les résultats méritent le plus la confiance des savants.
Personne alors ne savait à Upsal qu’il eût cultivé la chimie ; mais Wallerius s’étant démis, en 1767, du titre de professeur dans cette science, M. Bergman fit inscrire son nom dans la liste des concur-