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ÉLOGE DE M. DUHAMEL.


blait éviter tout ce qui pouvait les attirer ; la gloire qu’il avait obtenue s’était offerte d’elle-même, et ses rivaux ne pouvaient s’empêcher de voir avec une sorte de reconnaissance qu’il leur en avait laissé tout ce qu’il ne lui avait pas été impossible de leur abandonner.

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ÉLOGE DE M. DUHAMEL.


Henri-Louis Duhamel Dumonceau, inspecteur général de la marine, pensionnaire botaniste de l’Académie des sciences, membre de l’Académie de marine, de la Société de médecine, de la Société royale de Londres, de l’Institut de Bologne, des Académies des sciences de Pétersbourg, de Stockholm, d’Édimbourg, de Palerme et de Padoue, des sociétés d’agriculture de Paris, de Padoue et de Leyde, naquit à Paris, en 1700, d’Alexandre Duhamel, seigneur de Denainvilliers, et d’Anne Trottier.

Il descendait de Loth Duhamel, gentilhomme hollandais : Charles, fils de Loth, vint en France vers 1400, à la suite de ce duc de Bourgogne dont les perfidies et les cruautés ont laissé une mémoire si odieuse : et il aima mieux s’y établir que d’aider son chef à en dévaster les provinces. On ne sait rien de sa famille avant cette époque, sinon qu’elle était d’origine française.

M. Duhamel fit peu de progrès dans ses études ; de tout ce qu’on avait voulu lui enseigner au collège