Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/565

Cette page n’a pas encore été corrigée
545
ÉLOGE DE M. BERNOULLI.


votre élection n’a pu rien changer ni à nos droits ni à vos devoirs. »

M. Bordenave y fut toujours fidèle ; occupé par état de tout ce qui peut intéresser la salubrité, c’est particulièrement sur cet objet qu’il porta la vigilance et la sollicitude d’un magistrat populaire.

La naissance d’un héritier du trône est, par un usage ancien et respecté, l’occasion de répandre des grâces extraordinaires. Cet événement fit obtenir à M. Bordenave le cordon de l’ordre de Saint-Michel, ordre modeste, spécialement consacré à récompenser les talents ou les services ; aussi, comme tous ceux qui ont la même destination, est-il moins considéré dans l’opinion vulgaire, que ces ordres dont les marques brillantes annoncent que celui qui en est décoré a obtenu la faveur d’un prince et mérité le certificat d’un généalogiste.

M. Bordenave ne jouit pas longtemps de cet honneur ; frappé d’apoplexie, il mourut le 12 mars 1782, après huit jours de langueurs et de souffrances, laissant deux filles mariées, l’une à M. de Vallancourt, l’autre à M. Sorbet.

Séparateur


ÉLOGE DE M. BERNOULLI.


Daniel Bernoulli, professeur de philosophie, de physique et de médecine dans l’université de Bâle, associé étranger de l’Académie des sciences, de la Société royale de Londres, de l’institut de Bologne,