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ÉLOGE DE M. BORDENAVE.


être lui eût donné d’autres besoins et d’autres passions.

Il a laissé deux filles, l’une religieuse, et l’autre mariée à M. de Hauteclair, trésorier de France, et honoré dans cette place par des marques particulières de la confiance du gouvernement.

La place d’adjoint-géographe que remplissait M. d’Anville a été donnée à M. Buache, qui lui avait déjà succédé dans le titre de premier géographe du roi.

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ÉLOGE DE M. BORDENAVE.


Toussaint Bordenave, professeur royal et directeur de l’Académie de chirurgie, associé-vétéran de l’Académie des sciences, membre de l’Académie impériale de Florence, naquit à Paris, le 10 avril 1728, de Pierre Bordenave, chirurgien, et d’Edmée-Marguerite Hauterive.

Quoique son père le destinât à sa profession, qui était depuis longtemps celle de sa famille, il lui fit suivre le cours des études ordinaires, afin qu’il pût entendre les langues dans lesquelles ont écrit les anatomistes les plus célèbres des derniers siècles, et qu’il apprît, autant du moins qu’on pouvait les apprendre au collège, ces sciences renfermées sous le nom de philosophie, et qui sont le premier fondement de toutes les sciences et de tous les arts.

On ne convenait point alors qu’un chirurgien dût