espérait apprendre quelque chose, ou qui pouvaient
profiter de ses lumières ; mais, excepté les joins
destinés à ces assemblées, sa société se bornait à
quelques amis. On retrouvait dans ses discours,
dans ses procédés, cette candeur qu’il avait montrée
dans ses ouvrages et dans ses opinions ; l’amour
de la vérité, le plaisir de faire le bien, étaient ses
deux passions les plus chères, et même les seules
qu’il ait jamais connues.
Il était très-pieux, c’est-à-dire, qu’il rendait à un Dieu, père commun de tous les hommes, un hommage libre et pur ; mais sa religion était celle qu’il s’était formée d’après ses réflexions ou par la lecture de la Bible, et il n’adoptait en entier la croyance d’aucune des communions chrétiennes. Suivant lui, les peines destinées aux méchants après la mort n’étaient point éternelles ; il croyait que Dieu donne à la vertu les mêmes récompenses, de quelque religion qu’aient été ceux qui l’ont pratiquée : ces deux points de sa croyance, surtout le premier, étaient les seuls qu’il soutînt avec chaleur et qu’il parût vouloir persuader aux autres ; il avait adopté, comme Newton, l’opinion des unitaires rigides. On a imprimé une lettre de lui, sur le sens de quelques prophéties, et c’est encore une conformité qu’il a eue avec ce grand homme.
On lui destine un mausolée à Westminster, à côté du célèbre Haies, son ami, dont la vie a été employée, comme la sienne, à des études utiles, qui toutes avaient pour but la conservation des hommes. Si, dans ce temple consacré à la mémoire des hommes