Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/542

Cette page n’a pas encore été corrigée
522
ÉLOGE DE M. PRINGLE.


ces sels, ces médicaments produisissent sur un corps vivant les mêmes effets que sur les substances mortes ; mais il croyait que des médicaments qui accélèrent ou arrêtent la fermentation dans les substances animales privées de la vie, ont un effet analogue sur les viscères, sur les humeurs d’un corps vivant, quoique cet effet doive être modifié par les forces organiques qui s’y exercent, par les opérations qui produisent la digestion ou les diverses sécrétions des humeurs : il croyait enfin que si, dans ces effets combinés j la propriété antiseptique des médicaments n’est pas conservée tout entière, elle n’est pas non plus absolument détruite.

Cette dissertation sur les substances septiques ou antiseptiques, obtint, en 1752, la médaille destinée par la fondation du chevalier Cowley, au mémoire fait pendant l’année, qui, au jugement des commissaires de la Société royale, renferme les expériences les plus utiles ; fondation qu’il serait à désirer que l’on vît se multiplier, non peut-être par des institutions perpétuelles, mais par des établissements qui, assurés seulement pour un certain nombre d’années, se renouvellent s’ils sont utiles, et ne peuvent jamais finir, comme tant de fondations anciennes, par devenir d’une éternelle inutilité.

M. Pringle servit encore dans les armées d’Allemagne pendant les trois premières campagnes de la guerre de 1755 ; à la fin de 1758, il quitta des fonctions devenues trop pénibles, et fixa son séjour à Londres, partageant son temps entre la pratique de la médecine et la Société royale. Il en était membre