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ÉLOGE M. TRONCHIN.


l’Académie, et le resta longtemps. Il prenait plaisir à se parer de ce titre aux yeux de cette compagnie lorsqu’elle avait occasion de le voir ; et dans son second ministère, où l’administration des académies n’était plus un de ses devoirs, il avait soin de se montrer toujours aux académiciens comme leur confrère, et jamais comme un ministre.

Sa place d’honoraire à l’Académie a été remplie par M. le duc de la Rochefoucault.

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ÉLOGE DE M. M. TRONCHIN.


Théodore Tronchin, citoyen de Genève, membre de la noblesse du duché de Parme, premier médecin de M. le duc d’Orléans, et de l’infant duc de Parme, docteur en médecine des universités de Leyde, de Genève et de Montpellier, professeur dans celle de Genève, associé étranger de l’Académie des sciences de Paris, et de celle de chirurgie, de la Société royale de Londres, des académies de Pétersbourg, d’Édimbourg et de Berlin, naquit à Genève en 1709, de Jean-Robert Tronchin et d’Angélique Calaudimi.

La famille de M. Tronchin est française ; elle fait remonter son origine à une famille noble de ce nom, qui a longtemps subsisté en Provence. Celui de ses aïeux qui, ayant embrassé le calvinisme, fut obligé d’abandonner sa patrie, était établi dans la ville de Troyes, dont l’évêque, Jean Caraccioli, favorisait la religion réformée, qu’il finit par professer publi-