plus occupés de profiter de ses malheurs que de
chercher à les réparer ; et c’est une de ces circonstances de la vie humaine, plus commune qu’on ne
croit, où la grandeur et la puissance ne sont qu’un
malheur de plus. Le premier mémoire que M. Bertin
ait donné après sa maladie, a pour objet la circulation
du sang dans le foie du fœtus : il continua ce
travail dans deux autres mémoires ; et peut-être aucun
de ses ouvrages ne renferme de preuves moins
équivoques d’un véritable talent. Le sang destiné au
fœtus passe du placenta dans la veine ombilicale ;
cette veine fournit d’abord au foie plusieurs rameaux,
et ces rameaux sont les seules veines qui, à
cette époque, circulent dans le lobe gauche et dans
une partie du lobe droit de ce viscère : ensuite, après
un trajet assez court, la veine ombilicale se partage
en deux grosses branches ; l’une est terminée par
un canal plus étroit qu’on nomme le canal veineux y
et qui, s’abouchant avec le tronc ou avec quelques-unes
des branches de la veine-cave, porte au cœur
une partie du sang que le fœtus reçoit du placenta.
La seconde branche de la veine ombilicale s’unit à
la veine-porte, et forme avec elle une espèce de
confluent, qui se partage ensuite
en différentes branches ; et c’est de là que partent les vaisseaux qui nourrissent le reste du lobe droit du foie. De ces différentes branches, les unes, après plusieurs subdivisions, s’unissent avec les branches de la veine cave, nommées veines hépatiques, par des anastomoses
sensibles, dont l’existence, méconnue ou niée
par la plupart des anatomistes, a été constatée par
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ÉLOGE DE M. BERTIN.
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