ont transmis, n’a pu cependant cette fois demeurer
aussi caché qu’il eût voulu l’être. Le reste de ces
analyses, quoiqu’il fût presque complet, n’a point
été présenté à l’Académie ; la plupart des substances
analysées avaient été tirées de Suède ; les deux savants
français crurent devoir faire hommage de leur
travail à M. Bergman, qui, de son côté, avait analysé
une partie des mêmes substances, et ils n’ont pas
voulu publier leurs recherches sans avoir répété
leurs analyses, et découvert par quelle cause quelques-uns de leurs résultats différaient de ceux du
célèbre Suédois.
Au commencement de 1776, avant son admission à l’Académie, M. Bucquet était entré dans une société qu’une administration vraiment occupée du bien du peuple, venait de former pour lui assurer des secours dans les maladies épidémiques, et dans celles qui, en attaquant les animaux nécessaires à l’agriculture, exposent les hommes à manquer de subsistances : cette société embrassait, dans son travail, toutes les branches de la médecine qu’elle devait chercher à perfectionner, non-seulement par les travaux de ses membres, mais en dirigeant des observateurs répandus dans toute l’Europe, et en recueillant leurs observations pour en offrir au public l’ensemble et les résultats. Quelques services que la médecine ait rendus à l’humanité, elle est encore bien éloignée d’être une véritable science comme elle doit le devenir un jour, ainsi que tous les arts dont les opérations sont soumises aux lois de la physique. Cependant, un si grand nombre d’hommes,