Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/443

Cette page n’a pas encore été corrigée
423
ÉLOGE M. BUCQUET.


rales encore peu connues ; une analyse de la zéolithe, imprimée parmi les mémoires des savants étrangers, a été le premier essai de ce travail. M. Bucquet a donné depuis à l’Académie un mémoire sur la pierre appelée Trapp, et sarcelle à qui sa configuration singulière a fait donner le nom de Pierre-de-croix ; il s’était proposé pour but, dans ce travail, de s’éclairer sur les principes de ces substances, de remonter par là, s’il était possible, jusqu’à leur origine ; de s’assurer si les différences extérieures qu’on aperçoit entre elles naissent des circonstances de leur formation, ou de la proportion différente que leurs principes ont entre eux, ou enfin de la différence essentielle de ces principes. En effet, nous sommes bien loin d’avoir réduit à un petit nombre d’éléments les principes de tous les corps ; les chimistes en ont découvert dans ces derniers temps plusieurs aussi indestructibles, aussi difficiles à décomposer ou à convertir l’un dans l’autre, que les substances les plus anciennement honorées du nom d’éléments. Comme il est important, dans ces expériences, de connaître l’origine des matières qu’on soumet à l’analyse, on est obligé d’indiquer le cabinet d’où elles ont été tirées. Ainsi M. Bucquet ne pouvait se dispenser d’annoncer, dans son mémoire, que celles qu’il avait traitées venaient de la collection de M. le duc de la Rochefoucault, qui partageait avec lui le travail immense de ces analyses, et qui, aussi modeste qu’éclairé, aussi éloigné de s’enorgueillir de ses lumières que des vertus qu’il a héritées de ses aïeux, ou des titres qu’ils lui