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ÉLOGE DE M. BUCQUET.


même bain ; en mesurant avec des thermomètres, qu’on a eu soin de rendre comparables, la température de ces fluides, on trouve que, soumis également à l’action d’une même cause et dans des circonstances semblables, ils n’y prennent cependant ni la même température que le fluide où ils sont plongés, ni des températures égales ; qu’enfin ils ne parviennent à la température qu’ils doivent conserver, ni dans le même temps, ni suivant la même progression : le différent degré de chaleur auquel chaque fluide, chargé du poids de l’atmosphère, peut devenir expansible, est la cause d’une partie des différences observées, puisqu’elles disparaissent lorsque les fluides soumis à l’expérience sont contenus dans des vaisseaux fermés. Cependant il en subsiste encore quelques autres, et celles qu’on observe pour les températures inférieures à la température moyenne de l’atmosphère, ne peuvent dépendre de la différente expansibilité des fluides soumis aux expériences. M. Bucquet n’a pas cherché à proposer d’autres causes de ces phénomènes, il s’est borné à présenter une suite de faits singuliers bien constatés, bien liés entre eux ; jusqu’ici l’explication en est inconnue, et elle dépend sans doute des lois de la communication ou de la production de la chaleur, lois dont la découverte honorera peut-être notre siècle, mais qui sont encore au moins à demi cachées aux yeux des physiciens.

On doit compter encore parmi les grands projets dont M. Bucquet s’était occupé, une suite d’analyses comparées d’un grand nombre de substances miné-