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ÉLOGE M. BUCQUET.


ces vérités nouvelles que du soin de rédiger celles qu’ils avaient trouvées, et peut-être plus propres, par la nature de leur esprit et par l’habitude de leur vie, à faire des expériences, qu’à composer des ouvrages, n’ont presque rien imprimé sur cette partie si brillante de leurs travaux. Plusieurs savants chimistes, à la vérité, avaient exposé et développé ces nouveaux principes de l’analyse végétale ; mais c’était bien plus la méthode qu’ils avaient fait connaître, que les découvertes auxquelles cette méthode avait déjà conduit ; et il manquait encore un ouvrage où l’on eût réuni, avec les principes de la chimie végétale, les analyses les plus importantes, exécutées d’après ces principes, et les faits intéressants que ces analyses avaient fait connaître. M. Bucquet donna cet ouvrage : celui qui, le premier, rassemble en un seul corps les découvertes des autres savants, et qui, par là, rend ces découvertes plus utiles, mérite, en quelque sorte, de partager la gloire réservée aux inventeurs.

Il destinait pour d’autres ouvrages les suites d’expériences nouvelles, les recherches savantes dont cette foule d’objets qu’il considérait dans ses cours lui faisaient naître l’idée ; il en formait des mémoires qu’il soumettait au jugement de l’Académie des sciences, pour s’éclairer par les lumières des chimistes qui la composent, et pour se préparer des titres à y être admis un jour. Ces ouvrages, qui sont en grand nombre, ont mérité l’approbation de l’Académie : plusieurs ont été insérés parmi les mémoires des savants étrangers, d’autres y doivent pa-