pour aimer mieux avoir des frères que des esclaves ;
et un peuple-roi, instruit par ses malheurs, donner,
trop à regret peut-être, un exemple de justice à
l’égard d’un peuple-sujet ; exemple unique dans
l’histoire, et que l’Angleterre doit se repentir de
n’avoir pas donné quelques années plus tôt. Cette
révolution eut été pour M. d’Arci le jour le plus
heureux de sa vie ; mais le sort lui enviait cette
consolation, et ses derniers regards n’ont pas vu la
liberté de son pays.
La place de pensionnaire-géomètre, qu’occupait M. d’Arci, a été remplie par M. l’abbé Bossut, déjà associé dans la même classe.
![Séparateur](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/74/Sep4.svg/100px-Sep4.svg.png)
ÉLOGE DE M. LIEUTAUD.
Joseph Lieutaud, conseiller d’État, premier médecin du roi, de Monsieur, frère du roi, et de monsieur le comte d’Artois, ancien professeur de médecine en l’université d’Aix, docteur -régent de la faculté de médecine de Paris, associé de l’Académie des sciences, président de la Société royale de médecine, de la Société royale de Londres, etc., naquit à Aix en Provence, le 21 juin 1703, de Jean-Baptiste Lieutaud, avocat au parlement d’Aix, et de Louise Garidel. Il était le dernier de douze enfants.
La famille de M. Lieutaud, établie à Aix depuis un temps immémorial, a produit, dans le dernier siècle et dans celui-ci, un grand nombre d’officiers