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ÉLOGE DE M. DE LINNÉ.


sabuser le public, qu’il avait trouvé souvent si injuste envers les médecins, il a cru que pour lui apprendre à les estimer, il ne fallait que lui apprendre à les mieux connaître.

Sa place de pensionnaire chimiste a été remplie par M. Lavoisier, déjà associé dans la même classe.

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ÉLOGE DE M. DE LINNÉ.


Charles de Linné, plus connu sous le nom de Linnæus, chevalier de l’ordre de l’Étoile polaire, premier médecin du roi de Suède, professeur de médecine et de botanique dans l’université d’Upsal, un des huit associés étrangers de l’Académie des sciences, de la société royale de médecine de Paris, de la société royale de Londres, des Académies de Berlin, de Pétersbourg, de Stockholm, d’Upsal, de Bologne, d’Édimbourg et de Philadelphie, naquit dans la province de Smolaude, en Suède, le 23 mai 1707.

« De tous ces titres académiques (dont nous n’a-vous donné ici qu’une liste très-incomplète), aucun ne l’a autant flatté que celui d’associé étranger de l’Académie des sciences, dont il a été revêtu le premier de sa nation, et jusqu’à présent le seul. »

Ce sont les propres termes de M. de Linné, dans un mémoire qui nous a été envoyé de sa part : telle était l’expression de sa reconnaissance pour l’Académie, peu de temps avant sa mort, dans ces moments où l’homme cessant d’être sensible aux dis-