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LEUWENHOECK.


LEUWENHOECK.


Né en Hollande en, 1632 ce physicien célèbre doit toute sa réputation à l’art avec lequel il savait construire les loupes et les employer à des observations délicates. Il préférait de petites lentilles aux boules de verre que forme un fil mis en fusion. Ces lentilles grossissaient moins, mais M. Leuwenhoeck avait plus de lumière, et en voyant moins, il était plus sûr de ce qu’il voyait. C’est là surtout ce qui manque encore à présent aux observations microscopiques un peu délicates. Dans une classe de phénomènes où l’analogie ne guide pas encore, il faut, pour compter sur un fait, que plusieurs observateurs l’aient vu de la même manière, et c’est ce qui n’est presque jamais arrivé dans les observations microscopiques.

La méthode de faire en société ces expériences est la moins favorable aux progrès des sciences ; les observateurs finissent naturellement par voir tout ce qu’a cru voir celui d’entre eux qui a le plus d’imagination.

On trouve dans les Transactions philosophiques et dans différents recueils, un grand nombre d’observations curieuses de Leuwenhoeck, sur la structure des plus petites parties du corps des animaux, sur les phénomènes que présentent leurs liqueurs, enfin sur les insectes.

Mais ses observations sur les animaux microscopiques forment la partie la plus brillante et la plus incertaine de ses ouvrages.