Si ensuite ce changement s’accordait avec le mouvement
de la terre, l’existence de la parallaxe serait démontrée, et il serait facile d’en déterminer la quantité.
Une pareille recherche est difficile ; mais on peut tout
espérer du degré de perfection que les instruments
acquièrent chaque jour, et de l’impossibilité où sont
réduits les astronomes de s’immortaliser autrement
que par des travaux pénibles.
Roëmer est le premier qui ait considéré les épicycloïdes, et qui ait conclu de leur génération, qu’en donnant aux dents des roues des machines la forme d’un arc de ces courbes, le frottement serait le moindre qu’il est possible. Lahire s’est depuis attribué cette idée, et Roëmer, qui vivait encore, a gardé le silence ; mais il a pour lui le suffrage de Leibnitz, qui était pour lors à Paris, et qui a rendu témoignage à l’invention de Roëmer. J’ignore jusqu’à quel point Roëmer a porté la théorie de ces courbes, et s’il a mérité par là d’être compté parmi les géomètres.
Il est rare qu’un astronome célèbre n’ait pas enrichi l’astronomie de quelque instrument nouveau. La plupart de ceux que Roëmer a employés ont été ou inventés, ou perfectionnés par lui. Horrebow, son disciple, nous en a donné la description. Les plus importants sont un micromètre propre à mesurer la quantité des éclipses ; une lunette double, utile pour vérifier les instruments et faire quelques observations particulières ; et surtout la lunette méridienne, connue sous le nom d'Instrument des passages, dont il a eu l’idée le premier, et qui lui a servi pour ses observations sur les fixes.