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discours

que le prompt acquittement de la totalité delà dette liquidée est rigoureusement nécessaire ; si la vente de ces forêts était le seul moyen d’acquitter cette dette, sans discréditer le papier national par une émission trop abondante, alors, sans doute, il ne faudrait pas hésiter entre le salut public et les inconvénients qu’on croit voir dans cette aliénation. A-t-on, d’ailleurs, assez examiné si, dans le mode de ces ventes, si, dans quelques dispositions que la justice même peut demander en faveur de ce genre de propriétés, il n’y aurait pas des moyens de prévenir ces inconvénients, plus sûrement encore que par une conservation ruineuse pour la fortune publique, favorable à tout système de corruption, et dangereuse pour la liberté même ?

Quelques personnes ont paru regarder comme indifférente, et presque comme utile, l’augmentation de la masse des assignats ; mais elles n’ont pas songé que, du moment où cette somme excéderait la valeur des biens dont la vente doit les éteindre, ces papiers changeraient absolument de nature, et ne seraient plus qu’un papier-monnaie ordinaire ; qu’alors une augmentation dans les prix, toujours croissante, deviendrait une conséquence nécessaire de cette multiplication d’un papier-monnaie dont l’extinction ne serait plus assurée ; que ce haussement dans le prix ne s’étendrait pas proportionnellement sur tous les objets ; qu’il serait accompagné de variations fréquentes ; que, cependant, tous les revenus exprimés en livres nominales resteraient les mêmes ; que, de ces circonstances combinées, résulterait in-