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sur la nécessité, etc.

atteinte à l’exécution des conventions matrimoniales ; que l’établissement de l’instruction nationale et des secours publics donne enfin l’assurance de voir une égalité réelle garantir celle qui a été prononcée par la loi.

Qu’ils fassent cesser cette inquiétude sur les propriétés, qui, en arrêtant les emplois de capitaux utiles à la société, tarit les sources de l’industrie, et anéantit pour les hommes laborieux, une grande partie de leurs moyens de subsistance.

Qu’enfin, s’ils sont forcés de faire des lois qui blessent les opinions ou les passions d’une partie du peuple, ils en aient le courage ; mais qu’alors ils n’oublient pas que le soin de l’éclairer est aussi un de leurs devoirs, et que les représentants des nations ne sont pas dignes de les gouverner, s’ils ne sont pas capables de les instruire ; car ce n’est pas à leur volonté, mais à leurs lumières, qu’elles ont voulu se soumettre.