toute récente de M. Clarckson, dans laquelle
ce vénérable vieillard rend un hommage touchant
aux efforts actifs de Condorcet en faveur
de la sainte croisade qui a rempli sa longue vie.
C’est donc très-légitimement que notre David a
placé sur les bas-reliefs de sa belle statue de
Gütenberg, la noble figure de l’ancien secrétaire
de l’Académie, parmi celles des premiers,
des plus ardents ennemis du « honteux brigandage
qui, depuis deux siècles, dépeuplait, en
le corrompant, le continent africain. »
À la mort de Louis XV, la voix publique appela Turgot au ministère. On lui confia d’abord la marine ; un mois après (le 24 août 1774), les finances.
Dans sa nouvelle et brillante position, Turgot n’oublia pas le confident intime de ses pensées économiques et philosophiques ; il nomma Condorcet inspecteur des monnaies.
Condorcet accepta cette faveur en des termes qui me semblent mériter d’être conservés. Les voici :
« On dit, dans un certain public, que l’argent ne vous coûte pas quand il s’agit d’obliger vos amis. Je serais désolé de donner à ces propos