trésor public étaient à la nomination d’électeurs populaires, et restituables par l’Assemblée nationale
seule ; l’administration des postes était absolument
soustraite à l’influence du ministère. Par un autre,
l’Assemblée, dans le cas où elle aurait déclaré que
la tranquillité publique était menacée, se serait trouvée
investie du pouvoir de suspendre tous les fonctionnaires
publics, même les ministres et les généraux ;
de soumettre les classes d’hommes suspects à
la déportation ou à la réclusion. Les corps administratifs auraient eu celui de s’assurer des personnes prévenues de conspiration contre l’État ; les décrets déclarés nécessaires à la sûreté publique devaient être acceptés ou rejetés dans un très-court intervalle ; quelques autres précautions étaient prises
contre les ministres qui auraient osé conseiller des
veto. Enfin on aurait préparé le peuple à l’idée de la nécessité d’une Convention nationale. Mais la lenteur
des travaux dans un comité, et l’impossibilité où
était un membre particulier de l’Assemblée de faire
adopter un système de mesures, rendit impossible
l’exécution de ces idées. Tout annonçait cependant
une révolution, et le respect avec lequel le peuple
s’était gaiement contenu dans les limites de l’étroite
terrasse des Tuileries ; cette barrière de ruban, que
personne n’osait violer ; celle inscription si
énergique :
On brise les fers d’un tyran, on respecte un simple
ruban, tout montrait, à tout homme dont le
royalisme ne fermait pas les yeux, que l’explosion
serait terrible.
Je n’ai point à me reprocher de n’avoir pas averti,