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LXV
DE CONDORCET.


lu avec le plus grand plaisir votre excellent éloge de l’Hôpital. Je savais déjà que vous étiez un grand mathématicien ; maintenant, je vous considère comme un des premiers hommes d’État de l’Europe. »

De pareils suffrages ont la valeur d’une décision académique.

« La Lettre d’un théologien à l’auteur du Dictionnaire des trois siècles, est un des écrits les plus piquants qu’on ait publiés depuis quelques années. Cette brochure, sans nom d’auteur, a été attribuée, généralement, à l’illustre patriarche de Ferney. Jamais il n’a été trouvé plus gai dans sa critique et plus malignement bonhomme. »

C’est en ces termes qu’une correspondance privée devenue depuis publique et célèbre, annonçait, en 1774, l’apparition de l’opuscule anonyme de Condorcet.

Voltaire, à qui le secret n’avait pas été divulgué, écrivait à notre confrère, le 20 août 1774 : « Il y a dans la Lettre d’un théologien des plaisanteries et des morceaux d’éloquence dignes de Pascal. » Le patriarche prouvait ensuite