ques soins économiques très-peu étendus, était le terme vers lequel devaient tendre toutes les institutions politiques, et qu’on pouvait s’en rapprocher avec d’autant plus de rapidité, que la masse entière des peuples serait plus éclairée. Je pensais que toutes les lois devaient être des conséquences évidentes du droit naturel, de manière qu’il ne restât à l’opinion
ou à la volonté du rédacteur qu’à déterminer des dispositions de pure combinaison ou de forme, dans
lesquelles même ce qu’elles présentent d’arbitraire
devait successivement disparaître
Je croyais en même temps que le moyen de s’approcher sûrement et promptement de ce dernier terme, était de ne pas devancer de trop loin l’opinion commune ; de ne pas la heurter non plus, et lui rendre odieuses les institutions utiles qu’elle eût sollicitées au bout de quelque temps, si on lui eût laissé le temps de se former.
Au moment de la révolution, l’égalité absolue entre les citoyens, l’unité du corps législatif, la nécessité de soumettre une constitution à l’acceptation immédiate du peuple, la nécessité d’établir des assemblées périodiques qui pussent changer cette constitution, et de donner aussi au peuple un moyen de faire convoquer ces assemblées lorsqu’il croirait sa liberté menacée ou ses droits violés par les pouvoirs existants, me parurent devoir être la base de la nouvelle organisation sociale.
L’idée surtout d’organiser un moyen pour le peuple d’exprimer son vœu sur la nécessité d’une réforme quelconque, tel que jamais une insurrection