aurait pu être consommé par eux. Par exemple, un
homme riche consomme 10,000 livres par an à s’habiller
avec luxe, à se nourrir avec délicatesse ou
avec recherche, etc. ; et cette somme de valeurs
peut être regardée comme détruite inutilement, quoiqu’elle ait servi à faire subsister les hommes employés par lui, et à maintenir l’industrie. Un autre
dépense cette même somme à se procurer des tableaux,
des estampes, des livres : alors cette valeur
est conservée ; il a fait également subsister des hommes,
mais en les employant d’une manière plus utile.
Un troisième enfin la dépense à dessécher un marais,
défricher une terre, et il en naît une augmentation
de valeurs, une reproduction nouvelle.
Or, il est aisé de voir quels résultats différents, et pour la richesse nationale, et pour la prospérité publique, peuvent naître de ces divers emplois de valeurs également disponibles, et comment, suivant la direction donnée par l’opinion commune aux mœurs des hommes, à qui la disposition en est remise, l’état de la société peut s’améliorer, se soutenir ou se détériorer.
De cette formation, de cette distribution, de cet emploi des richesses, naissent entre les hommes des relations sociales qui nécessitent une foule d’opérations diverses, dont le but est la circulation des valeurs, et dans lesquelles on emploie nécessairement le calcul. C’est donc ici que l’on doit placer l’application du calcul aux opérations de commerce et de banque.
Tous les calculs appliqués aux théories dont nous venons d’indiquer l’objet, aux faits généraux que