telles seraient celles qu’on emploierait pour trouver
plus aisément le résultat d’un scrutin très-nombreux.
Si on passe ensuite aux opérations de l’esprit, exécutées
à la fois par plusieurs hommes, après en avoir
analysé la marche, la théorie des combinaisons peut
s’appliquer à la forme, et le calcul, à la probabilité
des décisions rendues à la pluralité des voix, à l’examen
des avantages et des inconvénients des divers
modes d’élire, à la probabilité qui en résulte pour la
bonté du choix.
Là se présente la distinction des décisions où l’on peut se contenter d’une simple pluralité, et de celles où l’on doit en exiger une plus forte, où, si elle n’est pas atteinte, il faut, ou invoquer une autre décision, ou la remettre, ou enfin se conduire d’après le vœu de la minorité, parce que l’opinion de la majorité est du nombre de celles qu’il ne faut pas suivre, tant qu’elles restent au-dessous d’un certain degré de probabilité.
De même, dans les élections, on distingue celles qui expriment le vœu de préférence de la majorité ; celles qui n’expriment qu’un jugement en faveur de la capacité absolue des sujets préférés ; celles où l’on donne à la fois à quelques égards un vœu relatif, à d’autres un vœu absolu.
On sent combien l’inégalité des esprits qui concourent à ces opérations, les différences nécessaires, suivant certaines circonstances, dans la probabilité des diverses décisions données par un même individu ; combien la mauvaise foi qu’on peut quelquefois soupçonner, peuvent mêler à des questions