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DISCOURS

PRONONCÉ

A L’ASSEMBLÉE NATIONALE,

PAR M. DE CONDORCET,

AU NOM DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES,


A la séance du 12 juin 1790.

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MESSIEURS,


Vous avez daigné nous associer en quelque sorte à vos nobles travaux ; et, en nous permettant de concourir au succès de vos vues bienfaisantes, vous avez montré que les sages représentants d’une nation éclairée ne pouvaient méconnaître ni le prix des sciences, ni l’utilité des compagnies occupées d’en accélérer le progrès et d’en multiplier l’application.

Depuis son institution, l’Académie a toujours saisi et même recherché les occasions d’employer pour le bien des hommes, les connaissances acquises par la méditation, ou par l’élude de la nature : c’est dans son sein qu’un étranger illustre [1], à qui une théorie profonde avait révélé le moyen d’obtenir une

  1. Huygens.