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DISCOURS


SUR L’ASTRONOMIE

ET

LE CALCUL DES PROBABILITÉS,


Lu au Lycée en 1787.


Séparateur


Nous avions prévu la difficulté de faire entrer dans l’institution du Lycée l’enseignement d’une science où les maîtres facilitent le travail, mais n’en dispensent pas ; où l’on ne peut bien entendre sans avoir acquis l’habitude d’en appliquer les méthodes et d’en exercer les procédés ; où enfin il n’existe point de milieu entre savoir très-bien et ne rien savoir.

La simple exposition des vérités élémentaires, de celles que tout homme doit désirer d’apprendre, parce qu’il prévoit des circonstances où elles lui seront utiles, exigerait dans cette forme d’instruction une étude de plusieurs années. Il a donc fallu renoncer à l’idée d’enseigner un cours complet de mathématiques, et se réduire à des traités particuliers sur quelques-unes de leurs parties ; mais alors il se présente un autre inconvénient : toutes exigent des connaissances préliminaires de géométrie et d’algèbre, et, la plupart même, celle des lois et des principes généraux de la mécanique. Un cours complet de-