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A L’ACADÉMIE DES SCIENCES.


hommes de tous les pays et de tous les âges, est dans la bouche des souverains comme dans celle des philosophes, et semble réunir dans les mêmes vues ceux dont l’ambition est d’éclairer les hommes, et ceux dont le devoir est de veiller à leur bonheur et de défendre leurs droits.

Le czar a senti le premier qu’un des plus grands bienfaits d’un prince envers ses sujets est de les éclairer. Puisse son petit-fils montrer un jour qu’un des plus grands biens que la nature puisse accorder à une nation, est de lui donner un souverain qui sache à la fois employer pour elle toutes les connaissances de son siècle, et, préparant de nouvelles lumières pour les générations qui n’existent point encore, leur ouvrir des sources inconnues de prospérité et de bonheur !


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